Virgin Atlantic : une fin proche ?

La compagnie aérienne britannique Virgin Atlantic, fondée en 1984 et qui appartient à 49% à Delta Airlines, a déposé une demande de mise en faillite devant un tribunal de New York ce 4 août. La crise sanitaire y a porté un évident préjudice. Cette demande reste toutefois surprenante : début juillet, Virgin annonçait un accord de restructuration (3000 postes) et de financement qui semblait garantir son avenir du transporteur, pour un montant de plus de 1,5 milliard d’euros, provenant en partie de la vente d’actions Virgin Galactic. Ce ne sera manifestement pas suffisant. 

Cette demande de protection fonctionne peu ou prou comme le célèbre chapitre 11. Il protège l’entreprise de ses débiteurs tandis que les conditions de restructuration sont convenues par le tribunal. Une démarche similaire a été engagée par Virgin Australia, à la suite de quoi plusieurs sociétés ont fait une offre pour s’en porter acquéreur. Ce mécanisme protège l’entreprise de ses créanciers mais réduit drastiquement sa marge décisionnelle, sous tutelle des juges. 

Pour Delta, le dépôt de bilan de Virgin Atlantic montre les risques des partenariats entre compagnies aériennes. Delta s’avère notamment prise dans un étau semblable depuis que LATAM Airlines, dans laquelle Delta a une participation de 20%, a déposé une même demande de protection, en mai dernier. Au regard de la reprise du trafic normal envisagée par IATA en 2023, il semble de plus en plus difficile que Virgin Atlantic puisse tenir jusque-là.

Episode 71 : Boeing 777 et long courrier avec Pascal

Bonjour et bienvenue dans le 71ème épisode de ce podcast !

Cette semaine, nous allons parler d’une facette de l’aviation de ligne dont nous avons encore peu parlé : le long courrier.

Notre invité de la semaine est Pascal. Pascal était déjà venu lors de l’épisode 54 pour nous parler du Van’s RV-7 qu’il a construit. Néanmoins, cette fois-ci, nous allons nous intéresser plus particulièrement à ses activités professionnelles.

Rubrique thématique

Tout d’abord, Pascal nous décrira son parcours de pilote de ligne ayant débuté à l’ENAC puis sur des avions mythiques tels que le Boeing 747 « classic », le 737 « classic » et les Airbus A330 et A340.

Nous nous intéresserons au fonctionnement des compagnies multi-flottes et notamment du mode de fonctionnement du passage d’une flotte à un autre et de la formation associées.

Checklists électroniques du 777

Ensuite, nous nous attacherons à proposer une description du Boeing 777 et du fonctionnement de son cockpit. Cela nous amènera à discuter de ses commandes de vol fly-by-wire et du systèmes de checklists électroniques Boeing.

Architecture des commandes de vol du 777

Dans un second temps, nous irons en détail sur les spécificités des vols long courrier. Pascal nous expliquera les défis d’un terrain de jeu aussi varié.

HUD du Boeing 787

Nous discuterons des spécificités liées aux vols longs avec notamment l’ETOPS et la gestion des équipages augmentés.

Tracé d’un vol CDG-JFK avec les terrains d’appui ETOPS

Cette discussion nous amènera sur le sujet de la gestion de la fatigue liée au franchissement de nombreux fuseaux horaires.

Vidéo de la semaine

La vidéo de la semaine est une vidéo proposée par la chaine Youtube de Marek Madl. Il présente le récit d’un vol de parrainage effectué avec Air France sur un rotation long courrier sur Boeing 777 à destination du Japon.

Conclusion

Ainsi se conclut donc le 71ème épisode. J’espère qu’il vous a plu et je vous invite à vous abonner sur votre application de podcast favoris. Également, n’hésitez pas à laisser un avis 5 étoiles sur iTunes ce qui permettra à d’autres personnes de découvrir ce podcast.

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Crédits

Ce podcast est proposé sous licence Creative Commons BY-NC-ND 3.0.

Episode 70 : AOPA et aviation générale avec Emmanuel

Bonjour et bienvenue dans le 70ème épisode de ce podcast !

Cette semaine, nous allons parler à nouveau d’aviation générale à travers une des associations qui vise à représenter ce segment de marché : l’AOPA.

Notre invité de la semaine est Emmanuel. Emmanuel est le président de la section Française de l’AOPA.

Rubrique thématique

Tout d’abord, il nous présentera son parcours ayant débuté plutôt tardivement dans un DR400 de l’aéroclub de Dieppe.

Il nous détaillera ensuite les différentes missions de l’AOPA. Nous discuterons dans un premier temps des problématiques autour de la formation continue des pilotes privés et notamment de la formation de vol aux instruments.

Nous parlerons également des autres sujets autour de la modernisation du système de contrôle aérien et plus particulièrement des défis que cela pose à l’aviation générale.

Cette discussion nous amènera sur les contraintes d’équipements liés au mode S et au radios 8,33kHz mais aussi sur les évolutions à venir autour de l’ADS-B.

Pour conclure, Emmanuel illustrera l’utilité de l’aviation générale en prenant comme un exemple l’initiative d’Aviation Sans Frontières pendant la crise sanitaire du COVID-19.

Vidéo de la semaine

La vidéo de la semaine est la bande annonce du film “One Six Right” dont un des objectifs est de promouvoir l’aviation générale mais aussi la beauté du vol de manière générale.

Si vous n’avez pas encore vu ce film, je ne peux que vous le recommander. On y voit de magnifiques vues des paysages du Sud-Ouest américains survolés par des machines de légendes telles que des Piper Cub, des DC3 , des P-51 Mustang et des Stearman.

Conclusion

Ainsi se conclut donc le 70ème épisode. J’espère qu’il vous a plu et je vous invite à vous abonner sur votre application de podcast favoris. Également, n’hésitez pas à laisser un avis 5 étoiles sur iTunes ce qui permettra à d’autres personnes de découvrir ce podcast.

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Création d’une nouvelle alliance aérienne russe

En ces temps difficiles pour l’aéronautique mondiale, créer une nouvelle compagnie est une issue atypique, voire contre-intuitive. C’est pourtant le modèle que compte explorer la Russie.

Comme le rapporte nos confrères d’Aviation Week, le gouvernement russe prévoit de créer une nouvelle compagnie aérienne qui devrait fournir des services entre les régions éloignées de l’Extrême-Orient du pays. Cette compagnie reposera sur une alliance entre les compagnies aériennes qui opèrent déjà dans cette partie du pays. Son nom ? Aurora, une joint-venture entre le plus grand transporteur russe, Aeroflot, à hauteur de 51%, et le gouvernement de Sakhaline (49%). Polar Airlines et Yakoutia, deux autres compagnies locales, pourraient rejoindre le deal. A elles deux, ces compagnies desservent « 90 destinations longue distance et 192 destinations locales », indique la communication officielle… sans que l’on en connaisse la rentabilité.

Crédit : © Anna Zvereva

La nouvelle alliance, dans son ensemble, ont transporté au total près de 2,5 millions de passagers en 2019. Aurora était la plus grande avec 1,6 million de passagers. La flotte, quant à elle, est pour le moins hétérogène : Aurora exploite 10 Airbus A319 aux côtés de 16 biturbopropulseurs Havilland, neuf DHC-8 et sept DHC-6; Yakoutia possède cinq Boeing 737NG, quatre Sukhoi Superjet 100 et quatre DHC-8; Polar, fondée en 1997, 19 hélicoptères Mil Mi-8, 15 Antonov An-24/26 et quelques petits avions. Un seul accident grave semble affecter la compagnie, survenu en juillet 2013.

Moscou doit encore approuver les modalités de création d’Aurora. Environ 420 millions d’euros devraient lui être attribués dans le cadre d’un plan de relance post COVID. Sa création vise également à soutenir la fabrication d’avions russes, le nouveau transporteur devant acheter une soixantaine de Superjet. Avis aux pilotes en manque de nouveaux défis !

Plan social Airbus : 15’000 emplois, 5’000 en France

« Sans précédent ». C’est le mot qui revient le plus souvent pour qualifier le plan social annoncé début juillet par Airbus, en réaction à la pandémie. Pour mémoire, l’avionneur n’a enregistré aucune commande depuis le mois d’avril mais a livré 36 avions en juin. La cadence de production a été diminuée de 30%, celle des sous-traitants a suivi la baisse.

Le chômage partiel longue durée est envisagé, au même titre que les départs anticipés en retraite – en somme, toutes les mesures qui permettraient d’éviter les licenciements secs au sein d’un groupe prospère qui, jusque-là, n’avait jamais connu une telle perspective. Un choc pour l’Occitanie où près de 100’000 personnes travaillent dans l’aéronautique – et de sombres présages pour toute une région que ne parviendra probablement pas à sauver le plan de 15 milliards d’euros promis par le gouvernement.

A titre de comparaison, seule l’Allemagne sera (à peine) plus touchée, avec 5100 licenciements. Royaume-Uni et Espagne seront moins touchés. « Nous devons faire face à la réalité que 40 % de notre activité dans le secteur des avions commerciaux a disparu et qu’il faudra très probablement beaucoup de temps pour remonter, nous devons donc prendre des mesures décisives maintenant », a indiqué le président exécutif du groupe Guillaume Faury. « Nous attendons d’Airbus qu’il utilise pleinement les instruments mis en place par le gouvernement pour réduire le nombre de suppressions d’emplois », a répondu Bercy via l’AFP.

Dans l’immédiat, les salariés ont déjà fait preuve de leur mécontentement, avec une (très) longue marche de 4 kilomètres sur le site de Toulouse, réunissant près de 8’000 personnes et où devraient être licenciées 3400 salariés – un vrai choc pour des salariés à qui l’on demandait il y a 4 mois d’accélérer les cadences pour faire face à un carnet de commandes plein pour les 8 ans à venir. Airbus n’avait, jusqu’à présent, jamais opéré de licenciement sec. Les négociations s’engagent actuellement pour une première durée de 4 mois.