La crise sanitaire marque les esprits de manière diffuse, tant sur le plan personnel que professionnel. Lors de son dernier flash info, l’Union des Aéroports Français (UAF) publie donc des chiffres précis sur l’état de fréquentation des aéroports française durant tout le premier semestre 2020. Un seul chiffre à retenir : presque -63% de trafic par rapport au premier trimestre 2019. Et une seule crainte : que le second semestre suive la même pente. Ce qui, malheureusement, semble se profiler.
En effet, pour l’organisme, les prévisions de trafic aérien en Europe sont catastrophiques : selon l’Airports Council International EUROPE (ACI EUROPE), le trafic global devrait chuter en 2020 de -69% (par rapport à 2019) soit une perte de 1,69 milliard de passagers et de -48% en 2021 (par rapport à 2019).
Les estimations de reprise concordent peu ou prou avec celles des compagnies aériennes : il faudrait attendre 2024 voire 2025 pour espérer retrouver les niveaux de trafic de l’année 2019. Le trafic français, quant à lui, a chuté de -62,9% au premier semestre 2020 et de -81,1% si l’on prend la période marquée par la COVID-19 du 1er mars au 30 août 2020 (soit une baisse de 87 millions de passagers).
Comment redresser la barre ? Selon l’UAF, « pour sauver le transport aérien européen, il est nécessaire aujourd’hui non seulement d’harmoniser à l’échelle européenne les systèmes d’indicateurs sanitaires utilisés dans les différents pays de l’UE mais aussi de mettre en place, dans ce cadre européen harmonisé, un protocole sanitaire européen de testing pour le voyage ».
A défaut de protocole sanitaire européen de testing, l’UAF demande aux pouvoirs publics français la mise en œuvre de dispositifs de testing dans le cadre d’accords bilatéraux avec d’autres pays européens volontaires. En creux, si l’Europe n’agit pas, que chaque pays prenne ses responsabilités. Un mal pour un bien ?